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Augmenter le rang mondial d'une université sur le Web
par CMLC - Université de Lomé, jeudi 29 avril 2010, 10:07
 
Le classement Webometric (http://www.webometrics.info/top6000.asp) des universités sur le web est une initiative qui vise l’amélioration de la présence des institutions d’enseignement et de recherche dans Internet et la promotion du libre accès aux publications issues de la recherche scientifique.

Le classement a été lancé en 2004. Plus de 17 000 universités sont maintenant considérées en tenant compte de plusieurs indicateurs dont le volume du contenu, sa visibilité et son impact selon le nombre de citations et de rétro-liens qui y réfèrent. Seules les 6 000 premières sont classées. Le classement est mis à jour en janvier et en juillet de chaque année.

Les critères de classement considérés sont les suivants:
  • Taille (Size). Le nombre de pages retrouvées à partir des quatre moteurs suivant : Google, Yahoo, Live Search and Exalead.
  • Visibilité (Visibility). Le nombre de liens de retour externes uniques selon Yahoo Search.
  • Richesse des contenus (Rich Files). Les seuls contenus considérés proviennent des fichiers de type : Adobe Acrobat (.pdf), Adobe PostScript (.ps), Microsoft Word (.doc), Microsoft Powerpoint (.ppt). qui sont ensuite normalisés pour des fins de comparaison.
  • Citations (Scholar). Citations obtenues selon Google Scholar, pour chaque domaine académique. On considère les articles, rapports et autres documents académiques.
Les valeurs de ces quatre critères sont combinées et pondérées selon la formule : visibilité : 50 %, taille : 20 %, richesse : 15 %, citations : 15 %. En conséquence, une stratégie institutionnelle de présence web consisterait vraisemblablement à :
  1. faire l’inventaire de tout ce qui est publié et publiable par l’institution ;
  2. définir les paramètres techniques et les outils à utiliser pour les rendre accessibles et visibles dans Internet ;
  3. inviter tous les responsables de ces publications à l’élaboration d’une politique de présence web et à la participation ;
  4. financer cette opération, par une synergie entre les participants et par des fonds externes si cette politique trouve écho ;
  5. monitorer régulièrement les progrès et en informer les participants.
Si certaines universités comme celles de Taïwan ou de l’Arabie saoudite sont exceptionnellement bien classées, ou certaines universités européennes comme celles de la Norvège ou de l’Espagne, cela est du essentiellement à une politique orientée vers le web et à une présence importante et systématique dans les dépôts de documents en accès libre (Open acces repositories).

En septembre 2009, le classement des universités francophones se lit ainsi : l’Université de Montréal (93), l’Université Paris 6 Pierre et Marie Curie (129), l’UQAM (154) et l’Université Laval (202). La quasi absence des universités françaises parmi les 1000 premières est remarquable. Les universités suédoises et espagnoles figurent parmi les premières. Même le Mexique ou la République tchèque font mieux que la France.

Bref, améliorer la présence des contenus et des résultats de recherche des universités dans Internet, par la mise en place d'une politique institutionnelle systématique d'encouragement des professeurs et de supports techniques conséquents et dédiés, serait-elle de nature à booster les études des étudiants et la notoriété des enseignants ? (Extrait de "Thot Cursus", mois de septembre 2009).